Montré pour la première fois au salon de l’ULM, à Blois, le Wattsup, un petit avion biplace de l’entreprise slovène Pipistrel est présenté comme un appareil destiné aux écoles de pilotage. Avec des technologies Siemens, il atteindrait une heure et demie d’autonomie et récupère de l’énergie dans les descentes.

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    Ce week-end du 30 et 31 août, un petit avion électrique a été présenté au salon de l'ULM à Blois, en France. C'était la première sortie de ce nouvel appareil conçu par la société slovène Pipistrel qui réalise une gamme de petits avions de tourisme, ainsi qu'un motoplaneur électrique, le Taurus Electro (c'est-à-dire un planeur équipé d'un petit moteur). D'après les données du constructeur, le moteur de 24 kgkg fournirait 85 kW, soit environ 116 ch. Les batteries LiPo (lithium polymère), d'une capacité de 17 kWh, fourniraient une autonomieautonomie d'une heure de vol plus une demi-heure de réserve (pour la sécurité). Leur recharge serait possible en une heure, mais elles sont facilement démontables et pourraient donc être échangées rapidement pour continuer les vols.

    La motorisation électrique et ses systèmes de gestion ont été conçus par SiemensSiemens qui a ajouté un dispositif original de recharge (partielle) en vol. Pendant les descentes, l'hélice, entraînée par le ventvent relatif, actionne un générateur. Le constructeur ne donne pas d'indications sur le gain d'autonomie ainsi récupéré, mais d'après nos confrères d'Aérobuzz, qui ont interrogé un responsable, l'importateur (Finesse Max), l'avion récupérerait ainsi de quoi faire un tour de piste supplémentaire après six ou sept tours.

    Derrière l’hélice, le minuscule moteur développe 85 kW. Il n’est pas encombrant, mais nécessite de lourdes batteries qui se trouvent juste en arrière. Directement accessibles en démontant un capot, elles peuvent être retirées facilement et échangées contre des batteries chargées. © Pipistrel

    Derrière l’hélice, le minuscule moteur développe 85 kW. Il n’est pas encombrant, mais nécessite de lourdes batteries qui se trouvent juste en arrière. Directement accessibles en démontant un capot, elles peuvent être retirées facilement et échangées contre des batteries chargées. © Pipistrel

    L’avion électrique a des performances limitées

    L'engin biplace est d'abord présenté comme un avion d'école qui ne s'éloignera guère du terrain. Le constructeur annonce un prix de 100.000 euros et une commercialisation en 2015. Pour un aéroclub, l'intérêt est financier, amené par l'économie sur le carburant, mais il faudra des équipements pour recharger les batteries et même un second jeu pour les échanger entre deux vols.

    Pipistrel n'est pas la seule entreprise à s'intéresser à la motorisation électrique. EADSEADS en personne, lequel construit la gamme Airbus, étudie le petit E-Fan (bimoteur monoplace) que nous avions rencontré au salon du Bourget 2013 et qui a volé pour la première fois en mars 2014. En République Tchèque, Evektor a fait voler l'an dernier son SportStar Ep os. L'autonomie et le poids des batteries rendent aujourd'hui la motorisation électrique marginale, mais ces nouveaux pionniers de l’air sont déjà - modestement - présents dans le monde ULM. Alors qui sait...